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Livres et cie - Page 10

  • Prélude à fondation d'Isaac Asimov

    asimov.JPGDans le cycle de "Fondation", Asimov imagine le futur de l'humanité. Il commence avec l'effondrement d'un empire galactique qui se décompose. Un savant, Hari Seldon, invente une nouvelle science, la psychohistoire, basée sur la loi des grands nombres et le calcul des probabilités qui permet de « prévoir l'avenir », ou, plus exactement, de calculer les probabilités de différents avenirs.

    Initialement construit comme une trilogie (1950-1955), "Fondation" fut augmenté de deux volumes au début des années 1980 sous la pression des éditeurs et admirateurs de l'auteur. Ces deux nouveaux tomes (Fondation foudroyée et Terre et fondation) devaient en quelque sorte boucler la boucle du cycle.

    Malgré tout, Asimov décide en 1988 d'écrire "le premier roman du cycle". Plutôt que d'offrir un sixième tome qui reprendrait là où se terminait Terre et Fondation, il publie (d'abord sous forme de feuilleton) Prélude à fondation. Le récit se déroule sur la planète Trantor, le centre gouvernemental de l'Empire, alors qu'un jeune mathématicien, Henry Seldon, vient tout juste de participer à un colloque mathématique. Le sujet de son exposé : la psychohistoire, soit une nouvelle théorie employant statistiques et histoire qui pourrait permettre d'extrapoler certains mouvements du futur. Il ne s'agit pas là de prédire l'avenir, mais bien de le rendre moins flou.

    Une telle annonce, au coeur de l'Empire, attire rapidement l'attention des hommes de pouvoir de la planète, ce qui force rapidement Seldon à fuire dans la dédales de la planète. Ce voyage à travers les différents secteurs de Trantor lui permet de découvrir ce que l'Empereur lui-même refuse de voir : l'Empire ce désagrège. Partout des communautés indépendantes se sont constituées. La haine envers l'empereur est manifeste. Dès lors, la question n'est plus de savoir si la psychohistoire pourra empêcher la chute de l'Empire, mais tout simplement s'il n'est pas trop tard pour intervenir.

    Prélude à fondation est aussi créatif et captivant que les autres tomes du cycles. Asimov aura pris soin de conserver un style identique (chapitres courts, intrigues complexes et multiples, etc.) tout au long du cycle. Il reste que Prélude à fondation "vend" certains éléments clés du cycle "Les robots". Je conseille donc aux amateurs de science fiction de lire d'abord le cycle "Robots" avant de vous lancer dans Fondation.

    Isaac Asimov, Prélude à fondation [trad. de l'anglais par Jean Bonnefoy], éd. Pocket, 2005 [1990], 446 pages, ISBN 226615253x.

  • Le livres des étoiles d'Erik L'Homme

    etoiles.JPGJ'ai beaucoup aimé cette trilogie, c'est une excellente idée d'en parler. Moi cette histoire m'a transporté dans un autre univers.

    Tous les livres du même genre  - le livre jeunesse - sont passionnants et conseillés à ceux qui n'ont pas beaucoup d'imagination; mais ils sont fortement déconseillés à tous ceux dont l'imagination est débordante; bien qu'ils n'auraient aucun mal pour se plonger dans l'histoire le risque serait de ne pouvoir en sortir. Bonne lecture à vous !

    J'ai lu ces livre à 11 ans et je prends toujours plaisir à les relire. Ces livres sont bien écrits et la façon de s'exprimer est très bien pensée. Voilà un ouvrage qui peut redonner le goût de la lecture à certains.

    J'adore cette série de livres car elle est différente des autres histoires de ce genre car l'auteur n'a pas paru vouloir nous impressionner en inventant toujours plus de péripéties et de créatures et les personnages ont des émotions comparé à Harry Potter qui est soit fâché, soit triste...

     

     

  • L’enfant de sable - Tahar Ben Jelloun - 1985

    sables.JPGL'enfant de sable de l’écrivain marocain de langue française Tahar Ben Jelloun est un magnifique et très original roman mêlant brillamment contes et légendes à des sujets tabous (enfance saccagée, prostitution, machisme, l’homme-femme, la sexualité…) dans la société maghrébine et marocaine.

    L'enfant de sable a immédiatement été un grand succès et sa suite, La nuit sacrée (1987), dans laquelle Tahar Ben Jelloun donne la parole au personnage d’Ahmed pour que celui-ci donne sa propre version des faits, a obtenu le prix Goncourt 1987.


    L’histoire commence admirablement dans la plus pure ambiance de la place Jamâ-El-Fnâ à Marrakech au rythme d’un conteur de rue. D’abord le récit suit le point de vue d'Ahmed raconté par le conteur prétendant se baser sur un manuscrit laissé par Ahmed lui-même. Ensuite la narration se démultiplie et devient assez chaotique tout en gardant cependant une certaine structure. Le résultat en est que le roman devient extrêmement vivant au dépit parfois du lecteur qui risque de s’y perdre un peu. Tahar Ben Jelloun aborde brillamment le sujet de la femme dans la société mais le roman est aussi un formidable conte philosophique sur la quête de l’identité. Et comme souvent dans son œuvre, Tahar Ben Jelloun y traite aussi de la sexualité et de la frustration qui y est souvent liée.


    L’écriture est envoûtante et le roman est d’un bout à l’autre très prenant. Cependant toute la dernière partie du roman, la deuxième moitié, est parfois trop confuse et la fin laisse une certaine frustration au lecteur.

    L’enfant de sable est un très original roman sur la condition féminine et la quête de son identité.

  • La fascination de l'étang de Virginia Woolf

     

    woolf.JPGIl s'agit de vingt-cinq nouvelles écrites tout au long de sa vie.

    C'est très intéressant de suivre au gré des styles, des atmosphères, l'évolution de l'auteur. Les nouvelles sont inégales, d'une qualité variable mais en majorité sont très agréables à lire. On trouve une sorte de fable avec une vieille femme et un perroquet, des extraits de la vie de femmes au salon (Mrs Dalloway déjà...Orlando), un conte sur la vie d'une étrange chienne... Ce qui est sûr c'est qu'il y a là un fabuleux talent pour soulever un coin du voile des pensées intimes.

    Virginia Woolf a une sensibilité un peu mélancolique et désabusée mais aussi déterminée et d'une lucidité féroce, qui force à regarder celui à côté de qui on passe dans ce salon, sans y prêter attention, sans soupçonner tous ces micro drames qui s'élaborent à bas bruit...

    Cette plume est fine et bonne conteuse. Sa modernité m'a impressionnée. Pour l'inégalité d'intérêt des nouvelles je resterais mitigée quant à la note mais la qualité de l'écriture mérite mieux.

    La fascination de l'étang de Virginia Woolf (Seuil/Points, 2003, 224 pages)

     

  • Les Vestiges de l’Aube de David S. Khara

    aube.JPGC’est le premier livre de cet auteur que je lis et la couverture, que je trouve magnifique, ainsi que le synopsis m’a beaucoup attirée. Ce livre est totalement différent de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant, il mêle à la fois le thriller et le fantastique. Moi qui suis fan de ces deux genres, je peux vous dire que je suis conquise! L’histoire est vraiment intéressante et les personnages attachants.

    Werner m’a beaucoup plu par sa façon de parler et sa façon d’être, son caractère, l’auteur explore un nouveau genre de vampire et j’ai vraiment adoré ! Barry m’a également beaucoup plu de par son histoire, son ouverture d’esprit et son caractère. La rencontre entre ces deux personnages principaux est à la fois originale et moderne et j’ai vraiment apprécié cet aspect de l’histoire, tout comme de voir l’histoire à travers les yeux de l’un et l’autre personnage. La plume de l’auteur est vraiment fluide et elle m’a tenue en haleine jusqu’au bout.

    L’intrigue est bien menée et on a toujours envie de poursuivre plus loin pour en savoir plus et savoir le fin mot de l’histoire. Il a su mêler les genres thriller et fantastique à la perfection, de façon très cohérente et sans jamais tomber dans les clichés sur les vampires. Il a su innover et moi, j’ai adoré ! Il est également l’auteur du Projet Bleiberg et après avoir découvert sa plume je pense très certainement le lire également.

    Je vous conseille vivement ce livre surtout si vous êtes féru de littérature fantastique et de thrillers. En bref, un livre idéal à lire et à découvrir d’urgence ! J’ai vraiment très hâte de lire la suite de ce livre !

  • Le lac Yasunari Kawabata

    lac.JPGGimpei, un professeur sans famille, préoccupé par la laide déformation de ses pieds, est chassé de son école pour une affaire avec une élève d'une classe sociale plus haute. Il rêve de la beauté des jeunes femmes tout en souffrant de leur inaccessibilité. Il suit parfois une femme dans la rue, tirant bonheur du seul reflet des deux silhouettes dans l'eau d'un lac. Un jour, une femme, se sentant suivi par lui, le frappe au visage avec son sac, le sac tombe et la femme s'enfuit. L'homme ramasse le sac qui contient un grand capital de billets de banque. Sans avoir volé, il se sent coupable d'un vol. Mais la femme, au moment de jeter le sac d'argent, a senti un frisson de plaisir, due au fait que cet homme était jeune. Pour elle, c'est un souvenir plus fort que la déception de la perte; elle veut en garder le secret souvenir et ne dépose pas de plainte. La raison: cette femme se sent toujours sale dans sa fonction de servante-maîtresse d'un vieillard, le directeur de l'école, qui a aussi une servante-soignante et elle s'est sentie pure par le contact fugitif avec l'homme la poursuivant. Elle se console toutefois de la perte en soutirant la moitié de l'argent perdu au vieillard.

    Le professeur destitué, tout en suivant parfois une autre étudiante, cherche la jeune fille. A leur nouvelle rencontre, Gimpei découvre qu'elle non plus n'a pas oublié les frissons. Il avertit la fille que les classes sociales les séparent et qu'il faut l'oublier, lui-même ne l'oubliera jamais. La fille disparue, il cherche à la revoir quand même pendant une fête de chasse aux lucioles au bord du lac. Mais il y rencontre une autre jeune fille, petite amie d'un étudiant malade, qu'il va suivre à distance et cela le fait rêver sur le souvenir d'un bébé déposé avec une lettre devant sa porte et qu'il a reporté au bordel. Un bordel où des prostituées étaient mises en réquisition pour "défense passive" qui consiste à servir les jeunes futurs soldats et lequel il avait visité trois ou quatre fois. La journée se termine avec la rencontre d'une femme laide. En allant à l'hôtel de passe, il s'esquive au dernier moment pour retourner seul dans sa chambre.

    Un livre dépaysant : une vue assez surprenante sur la société japonaise. Il n'y a pas de grands moments, mais il y a pas mal de petites scènes ahurissantes. Par de minitieux traits de plume, l'auteur sait rendre manifeste une palette de sentiments divers. Un exemple est le frisson de plaisir à la perte du sac. Un autre exemple est Gimpei qui entre en contact avec la jeune fille en parlant de ses champignons d'orteils, après coup il se trouve tout bête, et plus tard en classe il entend ses élèves le questionner sur ses champignons d'orteils... qu'il n'a pas : pure invention sortant de son obsession des pieds déformés.

    Le livre est assez complexe, les phrases traduites du japonais ont parfois des tournures étranges. L'histoire a une ligne de temps peu claire; mais il pourrait s'agir finalement d'une seule soirée avec des retours en arrière et des changements de sujet parfois abrupts, tels que le bébé, ou le souvenir de la mort du père de Gimsei, noyé dans le lac de son enfance, meurtre ou accident.

    Lecture difficile, donc. Ce n'est pas un coup de coeur, mais puisque c'est un livre assez profond et à cause du dépaysement senti.

    Le lac Yasunari Kawabata, (LGF - Livre de Poche, 2004, 125 p.)