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La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole

imbecies.JPGIl y a de ces livres qui semblent sortir de nulle part... tout comme notre désir de les lire d'ailleurs. Quand il s'agit d'un roman écrit par Amélie Nothomb, Borges et Paul Auster, on se trouve en terrain familier. Mais quand nos mains tombent par hasard sur un "John Kennedy Toole", on doute. À plus forte raison quand le titre est La conjuration des imbéciles. Et pourtant...

La conjuration des imbéciles, c’est près de cinq cent pages d’un délire continu dans lesquelles « évolue » Ignatus J. Reilly, un Tanguy moustachu dans la trentaine, médiéviste universitaire sans emploi et cloîtré chez sa mère. Heureusement pour nous, Ignatus est aussi impoli et disjoncté que Tanguy pouvait être manipulateur et poli. Obèse, paranoïaque et grossier, il doit trouver un emploi suite à un malheureux et onéreux accident de voiture causé par sa maman.

La conjuration des imbécile, c’est l’histoire d’Ignatus, obnubilé par son Journal d’un jeune travailleur (qu’il signe Daryl), qui travaille avec nonchalance pour les Pantalons Lévi, puis pour un marchand de hot dog ambulant. Avec un bagou sans pareil, il passe au crible la société «décadente» dans laquelle il vit.

Toole nous présente aussi plusieurs autres protagonistes qui gravitent autour d'Ignatus, dont le policier Mancuso, astreint aux tâches les plus ridicules (dont surveiller des toilettes publiques), de même que Jones, un Afro-Américain/Moulin à paroles exploité par sa patronne. Sans oublier Myrna Minkoff, une idéaliste qui est la seule à se soucier encore d'Ignatus et qui lui envoie des lettres à saveur psychanalytique.


La conjurations des imbéciles nous fait rire tant par ses situations surréalistes que par le langage des personnages.


Il ne faut surtout pas se laisser décourager par la couverture quelconque et l’écriture très petite. Ce livre est un délice d’âneries qui nous ravit. L’assurance d’Ignatius est déroutante, et même dans les situations extrêmes on ne peut même lire de mauvaise foi de sa part.

John Kennedy Toole, La conjuration des imbéciles [trad. de l’anglais par Jean-Pierre Carasso], éd. 10/18, 2005, 478 pages, ISBN 2-264-03488-2.

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