Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres et cie - Page 13

  • Orlando de Virginia Woolf

    orlando.JPGLorsqu'on rencontre Orlando pour la première fois, c'est un adolescent vivant à l'époque élisabétaine; en 1928, lorsque se termine ce roman, Orlando est devenu une femme de 36 ans. Roman fantaisiste, oui, mais la fantaisie n'est pas le but de ce roman: les époques glissent et disparaissent, comme le ferait une écharpe emportée par le vent. Orlando se réveille, se retourne, relève la tête, et tout est différent: Orlando s'adapte, comme si de rien n'était, et continue de vivre sa vie. La poésie, toujours, en est le fils conducteur.

    Ce roman m'a totalement déroutée. Lorsque j'ai tourné la dernière page, je me suis demandée : mais qu'est-ce que j'en pense ? C'est bon, c'est pas bon ? La vérité est que ce roman a beaucoup trop d'esprit pour moi. Il y a plein de choses qui me sont carrément passées au-dessus de la tête. Ce roman peut être lu sur plusieurs niveaux, et j'avoue franchement que j'ai eu besoin de recourir à des analyses littéraires externes afin de mieux le comprendre.

    Premièrement, Orlando est maintenant lu d'une façon très différente de quand il a été publié pour la première fois. À cette époque, il était tenu pour un roman à clé avec Vita Sackville-West comme personnage principal. Et c'est vrai; Virginia Woolf s'est basée sur des détails biographiques de sa vie, de ses liaisons, sur la description de ses maisons ancestrales, sur sa personalité pour bâtir le personnage d'Orlando. Ce sont des photographies de Vita Sackville-West qui parsèment ces pages. En fait, Virginia Woolf a délibérément intitulé ce roman Orlando: une biographie, car elle faisait un essai dans le genre de la biofiction.

    Depuis les années 1970, ce roman est maintenant lu comme une étude féministe de la perception des genres masculins et féminins depuis l'époque élisabétaine. Ce thème est sous-jacent dans l'oeuvre de Virginia Woolf (me voilà devenue une experte après avoir lu deux livres!), mais ce n'était pas sa première préoccupation avec ce roman.

    Je l'ai aimé, oui, mais je ne l'ai pas trouvé très accessible. Néanmoins, je peux reconnaitre la grandeur même quand je ne la comprends pas.

    Orlando de Virginia Woolf (Stock, 2001)

  • asmahane tome 1

    L'histoire de base est vraiment sympathique, car elle nous offre des horizons un peu différents de la mode du moment. On voyage dans un pays inconnu, vaguement Moyen Oriental, avec des us et coutumes bien différentes de ce qu'on a l'habitude de lire.

    ashamane.JPGJ'ai beaucoup aimé ce côté oriental dans le style de l'auteur. Malheureusement, d'autres détails m'ont rendu la lecture moins agréable. En effet, (épreuve non corrigée, d'accord), mais le nombre de fautes d'orthographe m'a fait bondir. Je ne blâme pas l'auteur pour en faire, cependant je pense qu'à sa place, j'aurais donné mon livre à corriger par quelques personnes de mon entourage proche avant de le faire lire à un autre cercle de lecteurs. Ensuite, je regrette fortement le manque de détails pour nous orienter dans le livre.

    Asmahane arrive comme un cheveu sur la soupe, elle a l'air très sympathique mais dnas les premières lignes, il n'y a aucune description physique. On suppose qu'elle est belle, mais a-t-elle les cheveux sombres, les yeux verts, trois tentacules sur le visage? Je ne sais pas, et ça m'a beaucoup gêné, et ce pour les autres personnages. De même que le manque de repère pour le pays, qui n'existe pas et dont on a quelques bribes de description. Le livre partait sur une très bonne idée, mais l'ensemble n'est pas vraiment clair pour un lecteur qui n'a pas toutes les clef en main pour comprendre l'univers et les personnages.

    Je salue néanmoins au passage l'auteur sur ses idées qui sont très bonnes, je pense que ces maladresses sont dûes à un manque de pratique car on sent qu'il y a du potentiel derrière les mots.

  • L'odyssée de Pénélope de Margaret Atwood

    penelope.JPGRésumé : Nous connaissons tous l'histoire d'Ulysse qui s'embarqua pour la guerre de Troie, y guerroya pendant 10 ans et dû affronter de nombreux monstres, dieux et déesses durant les 10 ans que dura son retour. Mais on connait moins l'histoire de Pénélope qui, alors que son mari était parti, lui resta fidèle malgré la centaine de prétendants qui saccageaient son royaume et voulaient la forcer à choisir un nouveau mari. C'est ce que Margaret Atwood a voulu décrire; la vie de Pénélope ainsi que des 12 servantes qui furent pendues par Ulysse et son fils Télémarque à son retour.

    Pénélope nous raconte sa vie directement du royaume d'Hadès mais à notre époque. Donc, le récit est très moderne; elle nous parle de son époque mais aussi glisse quelques commentaires sur des périodes plus récentes de l'Histoire.

    C'est un discours ironique, sarcastique et très vivant que Margaret Atwood a mis dans la bouche de Pénélope et des 12 servantes. Souvent la femme d'Ulysse nous rectifiera les faits décrits dans les livres, dont l'Odyssée est le plus connu. J'ai bien aimé ce petit bouquin sauf que l'histoire des 12 servantes ne m'a pas parût assez développée.

    À la fin, on ne comprend pas très bien ce qui a provoqué la colère d'Ulysse pour qu'il les fasse toutes mourir.

    L'odyssée de Pénélope de Margaret Atwood, (Flammarion, 2005, 159 pages)