John O’Hara était un ami de Fitzgerald, alors je ne peux que l’aimer. A l’instar de ce dernier, John O’Hara fait partie des écrivains de cette génération perdue de l’Entre-deux et aborde les années noires des Etats-Unis, coincés entre la récession et la Prohibition.
Dans Rendez-vous à Samarra, il peint la vie de la bourgeoisie d’une ville moyenne de Pennsylvanie, plus particulièrement celle de Julian English, fils de médecin et vendeur de voiture, marié à Caroline, faisant elle aussi partie de la haute. Un soir, devant tous ses amis, il balance un verre à la figure de Reilly, personnage riche et influent au sein du Country club. Commence alors une lente descente aux enfers pour Julian puisque sa famille – à commencer par sa femme Caroline – ne lui pardonne pas ce geste et que ses amis lui tournent le dos.
La haute société américaine prend un nouveau coup avec ce livre qui ne la présente pas sous son meilleur jour : hypocrisie, lutte de pouvoir et d’influence… Tout est fait pour qu’en fermant le livre, le lecteur se dise qu’il ne peut compter que sur lui même, et non sur ses proches. Le livre se lit très vite, l’écriture est dynamique et précise, on ne s’ennuie jamais. John O’Hara a réussi à décrire la déchéance et l’isolement de Julian de manière très touchante.
A lire !