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avis sur : Robert des noms propres, Amélie Nothomb

robert.JPGTous les ans c’est pareil : à la même époque, celle de la rentrée littéraire, j’achète le nouveau livre d’Amélie Nothomb qui ne manque jamais de paraître. L’auteur m’a longtemps fascinée mais déjà l’an dernier, une fois la lecture achevée, je m’étais promise de ne plus céder et de ne pas l’acheter l’an prochain. J’ai failli.

Nothomb joue avec la réalité ce qui aurait pu être intéressant ; ce n’est hélas pas le cas, Amélie est trop fatiguée pour cela. Les dialogues - déjà peu soignés dans Cosmétique de l’ennemi, le cru 2001 qui, rappelons-le, n’est qu’un long dialogue - sont ici véritablement bâclés et l’on ne retrouve pas la qualité d’écriture de ses premiers romans ou même de Stupeur et tremblements malgré quelques belles pages sur les fées et la danse ; le livre est rempli de coquilles (A quoi bon un travail sérieux de relecture, avec le petit bandeau rouge et le nom de l’auteur en lettres capitales, ça se vendra...) et la fin est plaquée et inutile à l’intrigue. Le coup de publicité est un peu grossier : car qu’est-ce que la fin de cet ouvrage sinon un effet d’annonce pour les fans d’Amélie qui de toute façon se précipiteront pour acheter le disque ?

On était tout de même en droit d’attendre plus et mieux d’une romancière à l’imagination aussi puissante et fertile. Espérons qu’Amélie Nothomb n’ait pas déjà, au fil des rentrées littéraires, irrémédiablement perdu son âme.

 

Amélie Nothomb, Robert des noms propres, Albin Michel, Paris, 2002, 171 p.

 

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